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Aujourd’hui dirigeante de l’association Activ’Action, Emilie Schmitt connait bien le Service Civique. Non seulement sa structure propose régulièrement des missions aux jeunes, mais elle s’est elle-même engagée comme volontaire il y a une dizaine d’années. Elle revient sur les apports du Service Civique pour le monde associatif, et pour son propre parcours.
En quoi consiste l’activité de votre association ?
Nous accompagnons les personnes en recherche d’emploi ou en transition professionnelle. Il faut que ces périodes de transition, qui vont devenir de plus en plus fréquentes, soient non pas des moments qui mettent en péril la santé mentale des personnes, mais au contraire des temps d’enrichissement et de formation.
Dans ce cadre, nous accueillons régulièrement des volontaires en Service Civique qui viennent nous prêter main forte, et apporter eux-mêmes leurs idées.
Depuis 10 ans, nous avons ainsi accompagné plus de 30 000 bénéficiaires via des ateliers collaboratifs : prévention des risques psychosociaux, développement d’un projet entrepreneurial, travail sur la recherche d’emploi et la réponse aux offres…
Emilie Schmitt, dirigeante de l’association Activ’Action
Comment votre propre Service Civique a-t-il mené à la création d’Activ’Action ?
C’est là que j’ai rencontré Fabien, une des deux personnes avec qui j’ai fondé l’association ! Lors de notre engagement, qui consistait à aller sensibiliser les jeunes collégiens à leurs droits en tant qu’enfants, je me souviens avoir été marquée par les disparités sociales que j’ai rencontrées. Alors que je me destinais plutôt à l’international, c’est ce qui m’a fait réaliser qu’il y avait aussi des initiatives à mener en France.
C’est également l’accompagnement autour du Service Civique qui nous a donné notre premier réseau, à nous qui venions d’un territoire rural et n’avions pas fait de grande école. On nous a fait confiance, prêté des locaux et mis en relation avec l’Institut de l’engagement pour échanger sur notre projet – tout cela a été décisif.
Qu’apporte aujourd’hui le Service Civique au monde associatif ?
Accueillir autant de jeunes est une chance pour les associations. Cela renforce nos structures, garantit leur vitalité, et contribue aussi à les challenger : si le monde associatif est à la pointe des questions de société, c’est en partie grâce aux jeunes.
C’est aussi un vivier de recrutement important pour les associations. Parmi les jeunes qu’elles accueillent, certains en deviennent salariés ou bien poursuivent leur engagement en tant que bénévoles. Cela peut aussi susciter des vocations avec des jeunes qui, comme moi, créeront par la suite leur propre structure.
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